Armoria
Messages : 1240 Date d'inscription : 04/08/2007
| Sujet: Mort de 421 Mer 16 Juil 2008 - 17:19 | |
| Vendredi 13 juin 1456, FougèresLes hommes ne tenaient plus en place : être soldats d'occupation leur rongeait les sangs, et les chefs d'armées venaient souvent aux nouvelles, désireux d'en découdre autant que les troupes.
Faire une démonstration de bravoure, sachant que les pertes seraient lourdes... Ecouter ces braves qui préféraient mourir lame en main que d'ennui. Elle était allée à la rencontre des soldats des troupes royales, leur avait posé des questions, cherchant à savoir avant tout à quel point ils mesuraient les risques, à quel point ils étaient prêts à les courir. Leur réponse avait été unanime, vibrante d'honneur.
Après s'être isolée de longues heures pour peser le pour et le contre, à s'en arracher les cheveux, la décision avait été prise. Baroud.Samedi 15 juin 1456, RennesLa cohue organisée des armées se mettant en branle avait au moins le mérite de trop empêcher de penser.
Dans les rangs, on sentait, outre l'inquiétude normale propre à chaque bataille, le soulagement d'enfin agir. Elle chevauchait au milieu des 45, sombre, mesurant parfaitement l'énormité du risque, entendant autour d'elle que chacun la mesurait et que beaucoup n'en avaient cure. Une dernière côte à gravir : les flambeaux des campements ennemis apparurent. Comme toujours, elle porta haut ses couleurs, passant une première fois devant les armées, lentement, regardant ces hommes et ces femmes à l'indéfectible loyauté, les saluant sans un mot, fière d'eux au-delà de ce qu'elle pouvait exprimer. Parvenue au bout des colonnes, elle talonna 421, sa gorge criant haut et fort sa devise :MONTJOIE SAINCT BYNARR ! POUR MON ROY ! QUI M'AIME ME SUIVE !De toutes ces gorges, des cris répondirent, des armes se levèrent au-dessus des têtes, des chevaux se cabrèrent. Les premiers pas devinrent course, la course devint charge ; au-devant des troupes, 421 filait comme le vent, sa blonde cavalière prête à frapper.
Dans sa charge, l'épée tournoya, portant un coup au passage. Homme, femme ? Un combattant de moins dans les rangs ennemis, en tout cas. Pour combien de temps ? Elle l'ignorait. - Citation :
- Vous avez frappé Wasari. Ce coup l'a blessé superficiellement.
Elle fit faire volte-face à sa monture, pour jauger du combat qui faisait rage autour d'elle. Elle n'entendit pas l'homme fondre sur elle. Elle n'eut pas le temps de réaliser que les cris autour d'elle la prévenaient. Le plat d'une lame porta sur sa tête, l'assommant. Son cheval reçut un coup aussi. Fou de douleur et de peur, il piqua des deux et partit au grand galop, avide de s'éloigner des hommes et de leur folie.
Fidèle monture, depuis si longtemps... Il courut et courut encore, allant jusqu'au bout de ses forces, jusqu'au bout de son sang. Les légendes parleraient peut-être de ce cheval si aimant qu'il essaya d'emporter sa maîtresse loin de ses ennemis. Les légendes oublient souvent la simple notion d'instinct, et grandissent les moindres faits.
Quand il s'écroula, sa robe argentée tâchée du rouge de son sang, sa crinière souillée de celui de sa maîtresse, la jambe de cette dernière se trouva prise sous lui et émit un craquement sinistre. Elle ne sentit rien, ni de la course, ni des os brisés. Elle était bien trop loin pour sentir quoi que ce fût. - Citation :
- Mahax vous a porté un coup d'épée. Vous êtes (peut-être, les dés viennent d'être lancés, mais va falloir attendre un peu, bande de curieux, namého) mort au combat.
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