Château de Menessaire
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Château de Menessaire

Domaine de la Princesse Armoria, Duché de Saulieu
 
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 A Montpellier (8 décembre 1456)

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Loreleï

Loreleï


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Date d'inscription : 05/08/2007

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MessageSujet: A Montpellier (8 décembre 1456)   A Montpellier (8 décembre 1456) Icon_minitimeMar 9 Déc 2008 - 2:17

Loreleï d'Ylfan dit :
*frappe à la porte du Coms, éperdue*
Cristòl dit :
*Fait entrer*
Loreleï d'Ylfan dit :
*a l'air totalement affolé* Cristòl, est-ce vrai ? *en oublie de le saluer, dans tous ses états*
Cristòl dit :
*ouvre de grands yeux* Eh... Quoi donc ?
Loreleï d'Ylfan dit :
Le Roy... Ma mère... attaqués
Loreleï d'Ylfan dit :
*le regarde de ses grans yeux suppliants, quémandant une nouvelle rassurante*
Cristòl dit :
*une barre de contrariété passe sur son front*
Asseyez-vous, Donaisèla, ce sera peut-être mieux, pour vous conter la vérité...
Cristòl dit :
*et de la mener vers une banquette*
Loreleï d'Ylfan dit :
*blêmit, se laisse faire, murmure* Tant de précautions m'annoncent funeste nouvelle
Cristòl dit :
*tente un sourire, et s'asseoit à côté de la jeune fille. Il se permet de prendre sa main.*
Les messagers ont rapporté au château, et il n'y a aucunes raisons que cela soit faux, qu'une armée, dirigée par la Comtesse de Coudray-Salbart, a attaqué la lance dans laquelle se trouvait Son Altesse votre mère, et Sa Majesté. Le messager n'a pas dit pourquoi, mais il a dit que Son Altesse votre mère se porte bien, et que Sa Majesté se remettra de sa blessure.
Loreleï d'Ylfan dit :
*se laisse tomber à genoux, à même le sol, joint ses mains contre sa poitrine, avec force, les yeux fermés, et murmure une action de grâce*
Cristòl dit :
*Cristòl posa un oeil bienveillant sur cette prière, et décida d'y joindre les siennes. Il s'agenouilla à côté de la demoiselle et joignit également ses mains.*
Cristòl dit :
*Cristòl était à genoux auprès de la demoiselle, et la dépassait largement de la tête. Mais les yeux fermés, c'était à peine s'il sentait son souffle sur son épaule. Seule sa voix, et les actions de grâce qu'elle récitait, occupaient le jeune homme*
Loreleï d'Ylfan dit :
*termine sur* Dieu tout puissant, Vous créateur de toutes choses, et qui tenez en Vos mains toute étincelle de vie, épargnez, je Vous prie, celle de notre Roy, et celle de ma mère. Amen
Loreleï d'Ylfan dit :
*se signe, recueillie*
Cristòl dit :
Amen. *se signe également, et ouvre les yeux sur le plancher de ses appartements. Il se sent toujours étrangement vide, après une prière, comme si toute préoccupation avait disparu, par les bienfaits du Très Haut*
Loreleï d'Ylfan dit :
*rouvre lentement les yeux après une profonde inspiration, regarde Cristòl* Tout ira bien, n'est-ce pas ?
Cristòl dit :
*tourne son regard vers la jeune fille* J'en suis convaincu. Le plus dur est déjà derrière eux, je pense.
Loreleï d'Ylfan dit :
Quand cessera-t-elle d'aller au devant du danger ? *déploie les jambes pour se rassoir sur la banquette*
Cristòl dit :
C'est peut-être simplement le danger qui lui donne le courage et la persévérance pour continuer. L'enjeu, somme toute, et ultima necat. *Se relève, et prend place sur la banquette*
Loreleï d'Ylfan dit :
*perplexe* Et dernière quoi ?
Cristòl dit :
Et la dernière tue... N'avez-vous jamais vu cette inscription sur quelque cadran solaire ?
Loreleï d'Ylfan dit :
Oh... Si, en effet
Loreleï d'Ylfan dit :
*songe à la devise*
Loreleï d'Ylfan dit :
Elle aurait besoin de tout cela pour vivre ? Ou bien a-t-elle peur d'une vie normale ?
Je ne sais, je ne la connais pas assez, moins que vous sans doute. C'est juste ce que je pense possible, ou probable... Peut-être avez-vous raison.
Loreleï d'Ylfan dit :
*songeuse* C'est tout de même curieux que je reste sans nouvelles... *ne réalise pas que sa mère ignore où elle est*
Loreleï d'Ylfan dit :
*se lève* Bien, je m'en vais vous laisser, j'ai déjà trop pris de votre temps... En fin de mandat, le temps s'accélère
Cristòl dit :
C'est un fait qu'il me semble voir s'égrener plus vite les minutes
Cristòl dit :
Mais plus vite aussi en serai-je débarrassé...
Loreleï d'Ylfan dit :
*hoche la tête, semblant peu concernée*
Loreleï d'Ylfan dit :
Merci de m'avoir rassurée, et la bonne nuitée... Que Dieu vous garde
Cristòl dit :
Que Dieu vous garde aussi, Donaisèla
Cristòl dit :
*S'approche, et l'embrasse au front*
Loreleï d'Ylfan dit :
mmm mmm
Loreleï d'Ylfan dit :
*se dirige vers la porte*
Loreleï d'Ylfan dit :
*s'arrête, la main vers la poignée* De grâce...
Loreleï d'Ylfan dit :
La prochaine fois que vous aurez vent de ce genre de choses... Ne tâchez point de me préserver par votre silence
Loreleï d'Ylfan dit :
Même si c'est aimable à vous, les couloirs retentissent de... toutes sortes de bruits et rumeurs, et tout finit par se savoir, surtout en un castel
Cristòl dit :
*sourit, sans joie, et hoche la tête* C'est entendu, je tâcherai de ne point vous alarmer en vous laissant croire les seules rumeurs qui vous viennent, déformées. Bonà nuèch !
Loreleï d'Ylfan dit :
*se retourne pour le regarder, peinée de voir qu'il ne remarque pas sa nouvelle froideur, s'apprête à parler mais se ravise, hausse les épaules* A quoi bon, tout cela... A quoi bon
Loreleï d'Ylfan dit :
*sort pour regagner sa chambre*
Cristòl dit :
*Ayant entendu les derniers mots de la jeune fille, tend un peu la main... Mais elle est déjà sortie, et Cristòl reste, se demandant ce qu'elle voulait dire.*
Loreleï d'Ylfan dit :
*pose soigneusement les robes offertes, bien à plat sur un coffre, remet celle qu'elle avait en arrivant, non sans froncer le nez en constatant les dégâts subis*
Loreleï d'Ylfan dit :
*emballe tout aussi soigneusement son luth, revêt sa cape, et dissimule sa blondeur sous la capuche, sort de la pièce après un dernier regard, et remonte le couloir vers l'escalier menant à la sortie, marchant à pas de loup au moment de repasser devant le bureau de Cristòl*
Cristòl dit :
*Pris d'une envie - le narrateur ne précisera pas laquelle - le Coms sortit de son bureau... Au mauvais moment, sans doute, pour la jeune fugueuse. Instant d'arrêt.*
Cristòl dit :
Donaisèla... Où fuyez-vous ?
Loreleï d'Ylfan dit :
Je... *cherche un mensonge, un prétexte, un alibi* Je sors *se dit qu'après tout, c'est vrai*
Cristòl dit :
Pour aller où ? Pour revenir ?
Loreleï d'Ylfan dit :
*ne sait pas trop où aller* Je rentre chez moi *lève fièrement le menton* Grand merci à vous de m'avoir recueillie. Les robes sont dans la chambre
Loreleï d'Ylfan dit :
*incline la tête et passe son chemin*
Cristòl dit :
*pose une main forte sur l'épaule de la jeune fille*
Mais allons, vous riez-vous de moi ?
Cristòl dit :
Que signifie tout cela ?
Loreleï d'Ylfan dit :
Rien de spécial... Je rentre, c'est tout. Je ne suis point chez moi, icelieu, et je n'aurais point dû fuir cet homme *tente de se dégager d'un mouvement d'épaules*
Cristòl dit :
*la retourne, face à lui, et cherche ses yeux* Je ne vous laisserai pas repartir, dussé-je vous enfermer dans vos appartements. Ou bien je vous ferai mener en Bourgogne sous haute garde, mais vous avez pris assez de risques jusqu'à la fin de l'année.
Loreleï d'Ylfan dit :
*le foudroie du regard, les yeux étincelants* Il sera bien temps de me donner des ordres quand nous serons mariés, monsieur. Pour l'heure, c'est un peu tôt, je trouve !
Cristòl dit :
Ai-je été démis de mes prérogatives de précepteur ?
Loreleï d'Ylfan dit :
A quand remonte votre dernier cours ? *du tac au tac, insolente*
Cristòl dit :
Nous pouvons en tenir un ce soir, si vous voulez : un cours de convenances
Loreleï d'Ylfan dit :
Humpf
Cristòl dit :
Vous pouvez bien, Donaisèla, quitter votre demeure comme cela vous chante
Loreleï d'Ylfan dit :
*fronce le nez, se disant qu'elle partirait quand bon lui semblerait, dès qu'il ne serait plus à la surveiller*
Cristòl dit :
Mais lorsque vous êtes l'hôte d'une maison, a fortiori, l'hôte d'un Grand Feudataire, d'un régnant de France, les convenances veulent que vous saluiez l'hôte
Loreleï d'Ylfan dit :
Eh bien je vous ai salué, à l'instant, je crois
Loreleï d'Ylfan dit :
*regarde de côté, têtue en diable*
Cristòl dit :
*pose une deuxième main, sur la deuxième épaule, et plante résolument son regard dans celui de la jeune fille, malgré l'obscurité du couloir*
L'auriez-vous fait si je n'étais sorti ?
Loreleï d'Ylfan dit :
*yeux vers le bas, toujours butée* Je vous ai salué en quittant votre bureau, tout à l'heure
Cristòl dit :
Sans dire que vous deviez partir... *voix qui se radoucit* Qu'avez-vous murmuré, en partant ?
Loreleï d'Ylfan dit :
*répond avec froideur* J'ai dit "à quoi bon"
Cristòl dit :
A quoi bon quoi ?
Loreleï d'Ylfan dit :
Tout cela
Loreleï d'Ylfan dit :
Ce que ma stupide candeur de jouvencelle m'a fait croire
Loreleï d'Ylfan dit :
J'ai bien fait de venir, au fond...
Loreleï d'Ylfan dit :
Je pense avoir grandi en quelques jours
Cristòl dit :
Que vous a-t-elle fait croire ?
Loreleï d'Ylfan dit :
C'est amer, et peu plaisant, de grandir
Loreleï d'Ylfan dit :
*ignore la question*
Loreleï d'Ylfan dit :
Je suppose que les adultes s'habituent à vivre avec cette couche de glace dans le coeur... Il me faudra juste un peu de temps pour m'y faire, sans doute
Cristòl dit :
*Presse un peu moins fort les épaules de Loreleï, et la regarde avec un peu plus de distance* Expliquez-moi ce que vous voulez dire, Donaisèla
Loreleï d'Ylfan dit :
C'est sans importance
Cristòl dit :
Si, Loreleï
Loreleï d'Ylfan dit :
*demeure le front buté et les yeux baissés*
Cristòl dit :
Si, c'est important
Cristòl dit :
Vous ne pouvez quitter nuitâment mon château sans m'expliquer vos actions
Cristòl dit :
Et ce qui les meut
Loreleï d'Ylfan dit :
*le regarde de sous ses cils, sans nulle intention de séduire, cette fois, mais comme si un regard pouvait transpercer* Disons que j'ai compris ce qui fait que votre coeur bat moins vite que le mien... Et pourquoi ma hâte est *se corrige* était plus grande que la vôtre
Cristòl dit :
*Soupire, presque agacé* Etes-vous certaine d'avoir compris comme il faut ? Qu'avez-vous compris, dites-le moi, s'il vous plaît
Loreleï d'Ylfan dit :
J'ai appris un nouveau mot,voyez-vous
Loreleï d'Ylfan dit :
Et je pense avoir saisi le sens de l'expression "cocue avant la noce"
Loreleï d'Ylfan dit :
Je vois bien que je vous excède
Loreleï d'Ylfan dit :
Aussi, le mieux pour vous serait certainement que je parte, vous voyez bien
Cristòl dit :
Et qu'est-ce qui vous a donné des raisons de penser cela ?
Cristòl dit :
*un peu troublé*
Loreleï d'Ylfan dit :
*plisse les yeux*
Loreleï d'Ylfan dit :
Tout d'abord, les rumeurs... Et à présent, l'air que vous affichez
Loreleï d'Ylfan dit :
*profite de ce qu'il tienne moins bien ses épaules pour se dégager et partir en courant vers l'escalier*
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Cristòl

Cristòl


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Date d'inscription : 19/02/2008

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MessageSujet: Re: A Montpellier (8 décembre 1456)   A Montpellier (8 décembre 1456) Icon_minitimeMer 17 Déc 2008 - 2:40

Cristòl : *Alors que la jeune fille fuyait, Cristòl se lança à sa poursuite.*
Loreleï ! *et c'était sans doute la première fois qu'il l'appelait ainsi, sinon en son absence.*
Attendez-moi ! N'avez-vous donc aucune envie de croire mes mots, et tant de promptitude à croire les bruits de couloirs ?

Loreleï d'Ylfan : *s'arrête au milieu de l'escalier, habituée à obéir en entendant son prénom, dont peu de gens usent* Votre visage vient de répondre avec tant de clarté, hélas... A quoi bon ?

Cristòl : *La rattrape tout à fait, et pose une main sur son épaule. Il est difficile de fixer ses yeux, dans l'obscurité des couloirs, mais il les cherche.*
Les sentiments que l'on peut lire dans mes yeux valent-ils des actes ? N'avez-vous jamais éprouvé de l'affection, sans vous faire violence de ne point les transcrire en actes ? *Il est, c'est un fait, mal à l'aise... Il ne veut pas blesser la jeune fille, mais sait que c'est très exactement ce qu'il est après faire. Il va pour continuer...*

Loreleï d'Ylfan : *se raidit malgré elle, sentant que vont être prononcées des paroles qu'elle n'oubliera pas, et tente de se préparer au coup, les yeux baissés par bravade, le menton levé itou*

Cristòl : Loreleï, j'ai demandé votre main pour faire honneur à mon père ; j'ai ensuite appris à vous connaître et vous apprécier, et avoir de l'amitié sincère pour vous, ce qui est indispensable pour deux époux. Votre mère m'a fait ensuite l'honneur de me choisir comme époux pour vous... Et nous passerons notre vie ensemble, s'il plaît à Dieu. Alors, quelle raison aurais-je de vous déshonorer ?

Loreleï d'Ylfan : Je l'ignore... J'ignore tant de choses. Sans doute le fait que je ne suis point née pour susciter la passion est-elle une raison suffisante ? *répond d'une voix basse et un peu sourde, se réfugiant tant bien que mal dans sa fierté, comme s'y drapant*

Cristòl : *Retient un soupire, et veut sa voix ferme* Vous inspirez un grand désir en moi, Loreleï. Mais le désir ne peut se manifester qu'après la noce, si vous tenez à votre vertu, et ce que diront les gens de vous.

Loreleï d'Ylfan : *relève les yeux vers lui, les plante dans les siens, longuement*
Adoncques, montrez-le moi... *le défiant*

Cristòl : *la pression de sa main sur l'épaule frêle de sa promise se fait plus insistante.*
Je ne peux faire plus que ce à quoi vous avez déjà eu droit, de ma part. Faire plus serait corrompre votre vertu avant la noce, et je m'y refuse. J'en subirais le courroux de votre mère.

Loreleï d'Ylfan : J'ai ouï dire que parfois, le désir est si grand qu'il brise les interdits, les convenances, et tout à l'encan...

Cristòl : *Gonfle les poumons, et sa carrure de militaire*
Et me reprochez-vous là le respect que je vous porte ?

Loreleï d'Ylfan : Le respect est parfois fort arrangeant... *se fait impertinente, dressée de toute sa petite taille*

Cristòl : Aurait-on oublié de parfaire votre catéchisme ? Le respect est loué par Saint Benoît, qui nous demande aussi de rester pur en pensées et désirs. Mes désirs dépassent déjà ce commandement, mais je n'aurai pas l'impiété de les appliquer.

Loreleï d'Ylfan : Je suis donc déjà source de méconduite pour vous, en pensée et en désir... Nous en revenons à ce que je disais plus tôt : le mieux que je puisse faire, c'est partir, pour ne vous point tenter *ironique et un peu amère, trouve que cette amertume qui à son idée annonce l'âge adulte est peu réjouissante*

Cristòl : *Pose sa main gauche sur l'autre épaule de la jeune fille, parce qu'il ne veut pas qu'elle parte, encore*
Ne l'avez-vous pas attisée, cette méconduite ? Vous me jetez de langoureux regards, vous me rejoignez à des heures indues... Non, vous êtes bien mieux ici que sur les routes, Donaisèla, ou que seule en Bourgogne, où vous attend votre père. Mais ne me reprochez pas de lutter avec vigueur contre ce que vous mettez tant de malice à inspirer

Loreleï d'Ylfan : J'ai besoin de savoir si je suis à même de plaire, et d'attiser la flamme... Il me semble plus sain de le faire avec vous qu'avec qui que ce soit d'autre. Pas vous ?
Ne retrouvez-vous point, de la sorte, ce rôle de précepteur que votre statut de promis vous retire ?

Cristòl : Vous êtes capable de plaire et d'attiser la flamme, Loreleï, et je vous demande de me croire sur parole. Mais vous seriez aussi capable de la faire perdre, par votre exigence démesurée. Je n'ai que faire du statut de précepteur lorsque j'ai celui de promis, car le précepteur est en hiérarchie supérieur à l'élève... Le promis est à égalité avec sa promise. C'est ce que je veux être pour vous.

Loreleï d'Ylfan : Pourtant, à l'instant, vous avez fait montre d'autorité, et demandant ma soumission à vos ordres... Est-ce ainsi que vous concevez l'égalité ?

Cristòl : J'essaie de dompter votre impétuosité, Donaisèla... Et peut-être m'en voudrez-vous de vous le dire. Mais il est du devoir de l'épouse, et non seulement de l'époux, d'être attentionné et compréhensif. Vous me reprochez presque le moindre de mes gestes, et êtes piquée au vif presque à chaque fois que j'ouvre la bouche. *Il soupire.* Est-ce ainsi que vous voulez que nous passions toute notre vie ? Si tel est le cas... Je peux encore dire à votre mère que je retire ma prétention à votre main. Je ne veux pas vous infliger ma présence, qui semble tant vous inspirer d'amertume, ni ne souhaite me tourmenter ma vie durant dans de telles circonstances.
*et sa voix avait quelque chose de résigné*

Loreleï d'Ylfan : *d'une voix plus douce* Réalisez-vous que ce renoncement que vous me proposez risque de confirmer à mes yeux que vous l'appelez de vos voeux, ainsi que l'on m'e l'a dit ? *tentant de se contenir, la voix devenant sourde, un peu rauque, les yeux brillants* Que pensez-vous que l'on ressente, de penser que l'on cherche à vous rejeter avant même que de vous avoir eue ? C'est ce que j'ai entendu, tous ces jours... L'ignorez-vous ? Ignorez-vous ce qui se dit en votre castel ?

Cristòl : Je l'ignore, oui, car je passe plus de temps à travailler qu'à écouter les ragots

Loreleï d'Ylfan : Cette soudaine amertume que vous me voyez ce soir, elle n'est point venue par magie, ni n'est de mes habitudes, vous savez
Le temps... J'en ai eu trop, sans doute, et moult bouches qui ne demandaient qu'à déverser leur fiel en mes oreilles
*prend l'une des mains de Cristòl dans as blanche menotte, cherche son regard à son tour, et murmure* Cristòl... Ce mariage, le voulez-vous vraiment ? Le voulez-vous toujours ?

Cristòl : *Et le jeune Sìarr est troublé... Que veut-il ? Il ne s'est jamais autorisé cette question. Il faisait ce qu'il pensait que son père trouverait bon, trouverait juste.*
Je... C'est un engagement que j'ai pris auprès de votre mère, Loreleï, et dont je me suis réjoui auprès de mon père. Cela lui plaira, et je veux lui plaire. Vous êtes charmante et j'ai de l'affection pour vous : pourquoi, alors, renoncer ?

Loreleï d'Ylfan : *regarde autour d'elle, un peu théatrâlement* Je ne vois icelieu ni votre père, ni ma mère... Juste nous deux. Vous et moi. Vous, que voulez-vous ? *pose le bout de l'index vers le coeur de son vis à vis en disant "vous"*
*prend les devants* Moi, je le veux toujours, ayant envie de vous croire, vous, plutôt que les bruits... Mais je me refuse à ce que vous vous y sentiez contraint parce que vous y étant engagé, ce serait une mauvaise raison, pour un mauvais mariage

Cristòl : *Hausse les épaules, et prend doucement Loreleï par les épaules, pour la serrer contre son coeur, qui bat fort. Sa voix est faible, comme un aveu...*
Ce que je veux... Ce que je veux le plus fort, ce que je veux... davantage que vous... C'est une chose que... que je ne peux avoir. Tout n'est pas possible, dans cette vie.

Loreleï d'Ylfan : *ferme les yeux* Ainsi, c'est donc cela, cette zone d'ombres que je sens en vous, et qui m'inquiète ?

Cristòl : *Pose sa tête sur celle de la jeune fille, et pince les lèvres ; car quand bien même ne verrait-elle pas son visage, qu'elle entendrait les larmes dans sa voix, s'il s'y laissait aller.*
C'est peut-être cela, oui... Je ne sais ce que vous ressentez, mais si mon âme a un tourment, il est là.

Loreleï d'Ylfan : *ne bouge pas d'un pouce* J'ai... l'autre jour, j'ai rencontré un vieile homme, un médicastre *dit la suite très vite et tout bas* en dansant dans les jardins *reprend un ton normal* et il m'a parlé... *cherche à se souvenir* de ma fraîcheur, et d'une sorte de joie... Lors, Cristòl, que je sois miel sur cette plaie qui vous ronge
*bouge doucement la tête pour la dégager et lever le visage vers lui*
*répète plus doucement*
Le miel sur votre mal

Cristòl : *Baisse les yeux sur la jeune fille, et ose un sourire, léger, et teinté de reconnaissance*
C'est ce que j'espère de ce mariage, Loreleï. J'espère que vous saurez panser cette plaie... Vous êtes chère à mon coeur et il me déplaît de vous décevoir. C'est déjà là un début...

Loreleï d'Ylfan : *laisse choir sa besace au sol, soudain vive, reprend sa main, large sourire* Venez !

Cristòl : *Cristòl se laissa guider, suivait la petite main qui l'emmenait*

Loreleï d'Ylfan : *le guide vers les jardins, avec des airs de conspiratrice, bientôt n'ayant que la lune pour les éclairer, l'abandonne près d'un buisson sur lequel elle dépose cape et surcot, se retrouvant en baptiste et pieds nus, cheveux dénoués* Vos soins commencent ce soir...
*se dirige vers un endroit dégagé, un morceau d'herbe douce et froide, ferme les yeux pour chercher la musique en elle et se met à danser pour lui*

Cristòl : *Il voulait dire quelque chose, l'en empêcher, qu'elle aurait trop froid... Mais elle murmura quelques mots, qu'il prit pour injonction. Ne fallait-il pas, tantôt, se soumettre à l'autorité d'une femme ?
Les mouvements de la jeune fille, son timbre de voix, il les reçut avec une douceur insoupçonnée. Que la simplicité était belle, à côté de tous ces fastes de cour !*

Loreleï d'Ylfan : *alternent avec bonheur pirouettes, sauts, arabesques, tournant à plaisir autour du buisson près duquel il se trouve, toute à son expression, dévouée à lui commuiquer de cette fraîcheur et de cette joie dont l'homme lui a parlé, y mettant tout son coeur dans une danse presque animale, lui offrant la lueur de ses jeunes dents dans les sourires qu'elle lui tend au passage*

Cristòl : *Et sans être encore guéri, car ces choses prennent bien du temps, le coeur de Cristòl trouva ce soir là un peu de chaleur, à l'idée du trésor qu'il allait épouser, de la tendresse et la prévention, sous ses airs parfois exigeants, de la jeune Loreleï. Il se leva alors, et la rejoignant, il chercha son flageolet pyrénéen à sa ceinture, dont il ne se départissait jamais. Il craignit un instant l'avoir oublié, mais se rassura bientôt du contact du bois sous ses doigts. Alors, il accompagna la danse sauvage de sa promise de notes méridionales, comme il accompagnait sa solitude, lorsqu'il était berger, sous le clair de lune. Et cela lui procura un bien immense.*

Loreleï d'Ylfan : *surprise d'abord d'entendre des notes ailleurs que dans sa tête, les petits pieds se remettent bien vite en mouvement au son aigrelet, ravie de pouvoir broder ses pas sur les notes de son futur - ou bien est-ce le contraire ? - jusqu'à demander grâce, riante et essoufflée, fine toile collée au corps et trempée de sa jeune vigueur, se laissant tomber au sol en prenant des airs d'oiseau blessé qui s'abat soudain*

Cristòl : *Cristòl alors fit taire son instrument et attrapa la cape sur les buissons, car il craignait qu'elle ne prît froid, et l'en couvrant, s'allongea près d'elle*

Loreleï d'Ylfan : Ayez un peu pitié de moi, je n'en puis mais... *rit encore et reprend son souffle, frissonnant un peu, les yeux rivés vers le ciel* Vous aurez grand soin d'user de ce traitement autant qu'il vous sera nécessaire, monsieur mon patient

Cristòl : *Tend un sourire aux étoiles*
Je prendrai garde que ce ne soit pas mon médicastre qui en tombe malade ! Mais c'est un mal que l'on soigne plus facilement qu'un mal de coeur

Loreleï d'Ylfan : Ta ta ta... Votre médicastre est solide comme chêne et ploie comme roseau... *léger frisson* ... Mais ferait bien de rentrer se frictionner avant que de devoir passer les prochains mois enfermé au chaud...

Cristòl : *Eclate de rire, et bondit sur ses pieds. Il tend alors sa main à la jeune fille, pour l'aider à se relever, en disant :*
Alors, entrons donc nous frictionner !

Loreleï d'Ylfan : *se relève d'un bond, elle aussi, sans peser sur la main offerte plus qu'une plume* Si vous êtes rapide... *abandonnant là cape, surcot et chausses pour lui donner un handicap, le sachant plus rapide, file en courant vers le castel après une mimique de défi espiègle*

Cristòl : *Laisse échapper une petite exclamation de surprise et de fausse indignation, ramasse à la va-vite surcot, cape et chausses, et dans sa hâte, glisse un peu sur l'herbe humide de l'hiver... Et réalise qu'il a, mine de rien, beaucoup à rattraper*

Cristòl : *Il s'élance, bras chargés, jambes puissantes de soldat activées au plus rapide*

Loreleï d'Ylfan : *jambes de danseuse un peu tricheuse contre jambes de soldat, la portent non loin de sa chambre avec un rien d'avance, dépassant l'endroit, en haut de l'escalier, où elle a laissé son sac tout à l'heure*

Cristòl : *Connaît le château mieux que la jeune fille mais enfin, il n'y a pas mille escaliers, pour arriver au haut de la Tour du Mézenc, et se baissant pour ramasser en route le sac, il sait bien qu'elle est déjà arrivée, et se jouera de lui. Il arrive enfin :*
C'était déloyal, très chère ! Dé-loi-yal ! *mais son timbre comme ses yeux riaient*

Loreleï d'Ylfan : *touche la porte la première, hors d'haleine, réjouie* Certes... Mais efficace... *se rapproche pour lui chaparder ses affaires* Bonne nuit *se hisse sur la pointe des pieds pour déposer un baiser sur sa joue, odeur d'herbe foulée et de vanille mêlées*

Cristòl : *Reçoit le baiser, sourit, et dans un murmure :*
Merci... Merci pour tout.

Loreleï d'Ylfan : *parcourt le visage de Cristòl dans un long regard, sourit, pose une main timide sur sa joue* C'est mon rôle à présent librement choisi... *rentre dans sa chambre sur la pointe des pieds, comme rentrant après avoir fait une bêtise, le coeur plus léger que depuis bien longtemps*
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