arrivée de trois cavaliers assoiffés et d'un Forrest

Le soleil se levait à peine que les quatre cavaliers se présentaient à la porte du domaine. Certes, ils avaient la clef de la poterne sud, menant directement à leurs quartiers, mais l'occasion était trop belle de saluer la maîtresse des lieux, et de lui amener un Forrest entier.

Mais à la tête des gardes à la porte, il retint la blague forcément lourde qu'il s'appretait à sortir.

Oh, soldats ? Que se passe t-il, la princesse n'est pas visible ? Si c'est à cause du bain, pas tant de formalités, on en a vu d'autres !

Perplexe, il se demandait ce que cachaient ces mines blèmes, peu habituelles chez ces joyeux drilles au teint bourguignon.

Elle était dans la chambre de sa mère, regardant son coffret de lettres. Oh, elle savait comment l'ouvrir, sa mère lui avait appris. En cas de malheur... Toujours sans nouvelles, de plus en plus inquiète, elle se demandait si quelque part, dans ces missives... Un indice ? Elle n'arrivait pas à s'y résoudre : l'impression d'entrer dans la chambre maternelle quand elle s'y trouvait avec Snell, en somme.

Aussi, quand les arrivants furent annoncés, descendit-elle les escaliers quatre à quatre.

Vous savez où elle est ?

Pas le temps de dire bonjour, pas le temps d'un sourire dans ce petit visage avide de réponses. Juste un regard de jade qui les parcourait l'un après l'autre.

Le minois de porcelaine se décomposa, et elle se tordit les mains.

Si vous ne savez pas de qui je parle, c'est que vous non plus n'avez aucune nouvelles... Ma mère est partie pour Nevers, voici quelques jours : elle devait rencontrer quelqu'un se disant mercenaire et souhaitant se mettre à son service.

Loreleï soupira ; si elle ne montrait pas un peu de tenue, et qu'elle se soit inquiétée pour rien ?

Je ne sais rien de plus...

Il considéra Forrest avec un sourire légèrement ironique.

Vous n'allez tout de même pas me donner des lecons d'étiquette, mon bon ? Je suis très mauvais élève, d'une part, et d'autre part vous outrepassez votre rôle.

Puis il reporta son regard vers la jeune fille qui venait d'accourir. Il avait déjà vu ce visage... Un effort de concentration, et il percuta. Loreleï.
Altesse, Mademoiselle ? Le doute le saisit, et il préféra faire simple, devant la mine déconfite de la princesse.

Pas de nouvelles Altesse ?

Il grimaça, et marmonna "dans quel sac de noeuds, encore..."

Nevers, dites-vous ? La ville n'est pas si grande, et puis ca se retrouve, une Grand Maitre de France. Elle fait généralement assez de bruit....

Il se tourna vers Tiamarys et Damisella

Mesdames... Désolé pour vos séants, mais en selle ! Le repas attendra.

Ils avaient été contents de revoir ce beau château dont une partie leur était réservée.


La mine maussade des gardes ne l'avait guère étonnée, se geler ou cuire sur place au cours des saisons n'incite guère à présenter un visage souriant aux arrivants. Mais ils avaient l'air... inquiet, oui c'est ça pas grincheux mais inquiets.
L'irruption à la poterne d'une demoiselle qu'elle reconnut, l'air angoissé, confirma les soupçons qui commençaient à se faire jour. Que se passait-il donc dans ce château?

Echanges vifs de propos , bon on repartait et en vitesse , direction Nevers.

Mais qu'est ce qui lui arrivait encore à leur chère vanillée?
Une rencontre avec un mercenaire... Mouais, l'était pas naïve la princesse, si coup fourré il y avait, il avait du être soigneusement préparé.

Un sourire à la demoiselle

On va vous la retrouver, foi de 45.

Elle se retourne, bousculant Forrest "par mégarde"

*Namého, y s'prend pour qui çui-là? L'a envie de mourir à la fleur de l'âge? On ne parle pas comme ça à un 45*


D'un bond souple elle saute en selle, volte son cheval.

A Nevers