Courrier de l'intendante d'Ath

Messages : 26 Date d'inscription : 09/05/2009

Fier et gras de maïs, un pigeon flamand battait vaillamment des ailes, cherchant un endroit où se poser sur la belle propriété qu'il avait sous les pattes.

Il choisit avec soin le vent qui lui permettrait de se poser en douceur, et descendit lentement jusqu'au rebord d'une fenêtre. Veinard comme il l'était, le pigeon venait d'atterrir à la fenêtre du bureau d'Armoria. Entre ses pattes, presque propres, un parchemin.

Citation :: Votre Altesse,

je me permets ce jour de vous écrire ces quelques lignes. J'ai appris votre enlèvement, et votre récente libération. En vérité, les nouvelles me sont parvenues très tardivement, et j'ai craint, je l'avoue, pour votre vie et ai prié pour qu'on vous ramenât saine et sauve.

J'ai lu votre première déclaration depuis votre libération. J'ai mis en garde les paysans et les bourgeois d'Ath, afin d'empêcher une quelconque intrusion d'étrangers, et, bien entendu, afin de pourchasser le seigneur de Vautorte s'il avait l'impudence de mettre le pied sur vos terres flamandes.

Puisse les responsables de votre enlèvement être punis pour ce qu'ils ont fait.

Respectueusement,

votre intendante d'Ath, Krystel van Hoedezee.
Fait le 9 mai 1457, quelque part entre Dunkerque et Ath.

Messages : 3 Date d'inscription : 16/04/2009

Le Bon Forrest était parfois un vilain curieux, surtout lorsqu'il se faisait du soucis. Depuis l'enlèvement de sa Maistresse, il était un peu désorienté. Lui qui servait sans cesse se retrouvait du jour au lendemain sans grande activité.

On lui proposait bien d'aller tuer un cochon mais la pauvre bête criait si fort que le Bon Forrest en était incapable. Incapable tout autant de couper un arbre dans la belle forêt de Sémur, il se limitait donc aux branches. Il n'y avait pas à dire : la Princesse lui manquait.

Il passait donc de longue heure à trainer dans son bureau en se souvenant des longues heures de service auprès d'elle, à trottiner à droite à gauche mais quand cela n'apparaissait pas comme relevant d'une utilité vitale. Il espérait que la chose repartirai avec le retour de sa Maistresse.
Qu'elle ne fut alors pas sa surprise de voir un courrier arrivé. N'écoutant que son plus bas instinct qui lui faisait croire que même si cela n'était pas important, on pouvait y trouver des informations sur la situation, il leva le scel et parcourut des yeux la missive.

La nouvelle était excellente : Sa Maistresse était libre. Il ne comprit en revanche rien du reste de la missive mais peu importait, son esprit était à la fête. Il se rendit compte alors de l'énormité de sa bêtise et de sa curiosité trop poussée pour un courrier qui ne lui appartenait pas.
Bah ! Il n'aurait qu'à dire qu'il cherchait une adresse vers laquelle la faire transiter pour que la Princesse la reçoive.