Arrivée sylvestre

Messages : 6 Date d'inscription : 03/07/2009

Un petit convoi se présenta à Ménéssaire en ce dimanche. Des hommes d'escorte à l'étendard de Montjoye Sainct Denis entourait un carrosse aux armes azur et or, représentant un cep de vigne.

La vicomtesse d'Avize avait longuement réflechi à la proposition du Grand Maitre de France. Elles n'étaient pas vraiment amies, et dans un premier temps elle avait pensé refuser...
Puis finalement, elle s'était dit que c'était une occasion de mieux connaitre la mesnie de la Princesse...

Le temps que Justine arrive d'Orléans avec des affaires, et le convoi s'était mis en marche direction Ménéssaire. Le Roy d'Armes avait également tenu à renforcer l'escorte de son maréchal avec quelques hommes portant l'étendard fleurdelysée, espérant que cela découragerait les brigands bourguignons de s'en prendre au convoi.

Quand celui-ci arriva enfin, le cocher alla prévenir les gardes de l'arrivée de la vicomtesse, afin que l'on lui fasse bon accueil.

Messages : 4 Date d'inscription : 05/07/2009

Justine avait de plus en plus de mal à cacher sa nervosité ... comme lors de ses premiers voyages avec Rhân alors qu'elle était sa toute fraîche écuyère. Et encore, à ces moments-là, il l'emmenait à des mariages, ou à de courtes réceptions, rarement longtemps. Et au fil du temps, elle avait appris, si pas à connaître, à reconnaître les personnes qu'il fréquentait : certaines qu'elle connaissait, d'autres avec qui elle avait travaillé, en somme, des gens juste un peu plus élevé socialement qu'elle .. mais jamais il ne lui avait fait se frotter à la couronne. Tout ça pour dire que la jeune Orléanaise était un peu mal à l'aise de savoir qu'elle allait devoir vivre au milieu du domaine princier, sur lequel elle avait un petit apriori, pendant un petit temps. Un regard à sa suzeraine, le souvenir d'une promesse au Roy d'Armes et elle se retint de sauter par la porte du carrosse et de s'enfuir.

Une fois les gardes prévenus de l'arrivée de la vicomtesse, la demoiselle sourit à Ylalang.

Trop tard pour faire demi-tour maintenant je pense, n'est-ce pas ?

Plus tard, elle aiderait Léah à descendre de la voiture, lui servant de deuxième canne puisque la première serait déjà dans sa main, se laissant présenter ou se présentant elle-même et s'apprêtant à vivre à Ménessaire.

Messages : 6 Date d'inscription : 03/07/2009

La vicomtesse eut un sourire amusé aux propos de sa dame d'atours.

Oui, et cela serait fortement impoli alors que j'ai écris à la Princesse pour accepter son invitation.

Tu sais, Armoria et moi ne sommes pas vraiment amies, loin de là...
Quand j'étais chambellan de Champagne, le premier bourguignon que j'ai rencontré a été Coluche, le prince de Condé. Au bout de 45 minutes de discussion on se menaçait déjà de déclencher la guerre entre nos deux duchés tellement l'animosité était forte... Et cela a beaucoup marqué ma conception des bourguignons...

Lors de la seconde guerre de Compiègne, là ou j'ai rencontré Rhan, j'ai aussi rencontre Armoria, et la discussion a été disons... houleuse entre nous deux... mais elle m'a promis de me faire visiter la Bourgogne qu'elle aimait, pour me faire changer d'avis sur son duché... Là ça ne sera pas vraiment possible, mais disons que cela permettra peut-être de faire évoluer les choses...

Puis je n'allais pas me dégonfler !

Messages : 4 Date d'inscription : 05/07/2009

Justine eut une moue compréhensive aux paroles de Léah. Oui, ce serait trop impoli, en effet. Et puis, elle devrait peut-être prendre exemple sur sa suzeraine au fond : être une femme forte prête à se frotter d'un peu plus près à la couronne ... et non pas un ballon prêt à se dégonfler ! Elle dessina donc un sourire paisible sur ses lèvres et patienta, attendant qu'on vienne leur ouvrir.

Les minutes passèrent, semblant chacune être des éternités, et l'énervement de l'impatiente petite Justine commençait à se voir dans son attitude : des doigts qui tapotent la banquette, des jambes qui se croisent ... et se décroisent, etc.

Pensez-vous que ce soit une ruse pour nous obliger à admirer le paysage bourguignon que celle de nous laisser dehors ?

Messages : 21 Date d'inscription : 31/08/2007

Rhalala... Courir de droite et de gauche, tout ça parce que la demoiselle avait décidé de filer sur les remparts de Dijon : comme si c'était la place d'une noble pucelle, enfin ! Gaston dans le Lyonnais-Dauphiné avec le petit prince en devenir, Forrest avec leur maîtresse, la mesnie de ci de là... Du coup, elle était montée en grade, la Joséphine ! Oh, pas qu'elle n'en était pas fière, hein : mais comme elle se fiait que de la moitié d'un oeil à ses commis, pour l'auberge, eh bien elle devait trottiner en permanence entre son auberge et le château, surtout qu'elle avait reçu une lettre vanillée l'avertissant qu'elle allait recevoir des visiteurs. Encore du beau monde, à tous les coups...

Bien l'bonjour, mes dames, fit-elle en arrivant, montrant avec ostentation la grosse et lourde clef des grilles. Pardon s'cusez de mon retard, c'est que la Princesse m'a dit que vous arriviez, mais je dois m'occuper aussi de mon auberge, s'pas, c'est qu'on a beau dire, mais la vie d'une femme, c'est pas toujours facile, vu que...

Une voix dans sa tête, celle de la Princesse "Joséphine, ma fille, tu parles beaucoup trop". Ses joues replètes se teintèrent de rouge, et elle s'occupa d'ouvrir la grille.

'Fin... Tout ça pour dire que vous êtes les bienvenues, que je vais vous installer dans vos chambres, et que la damoiselle a été prévenue qu'elle devait revenir de jour pour vous soigner, avant de retourner veiller à Dijon. C'est que la mesnie est répartie ça et là, avec toutes ces histoires, hein.

Pas de grincement, les grilles étaient régulièrement huilées : elles s'ouvrirent toutes grandes et Josephine se permit une courbette avant de se diriger vers la demeure : la voiture y serait de toute façon avant elle.

Messages : 4 Date d'inscription : 05/07/2009

Nulle réaction d'Ylalang qui semblait justement admirer le dit paysage, ce à quoi Justine s'attarda également. C'était d'ailleurs plutôt joli le paysage autour du château de Ménessaire : quelques fermes, une sérieuse pente, des collines boisées, la GMF et sa famille vivaient dans un petit coin de paradis ... bien que les forêts de Boiscommun n'étaient vraiment pas mal dans leur genre non plus ! La demoiselle jeta un coup d'oeil à sa suzeraine tandis qu'une inspiration soudaine lui venait : c'était peut-être le moment de lui demander ce que Rhân et elle mijotait derrière le dos de leur vassale et quel noble ils pensaient lui mettre dans les pattes. Sûrement quelqu'un de plus présent que son cher roturier Lyonnais ... Peut-être Nennya avait-elle décidément raison et qu'il faudrait qu'elle oublie de Vorsac ... peut-être bien, oui, mais ça commençait à lui devenir de plus en plus impossible. Quoiqu'il en soit, oublié ou non, elle épouserait celui que son frère lui dirait d'épouser et elle lui resterait fidèle, na ! Elle avait quand même un minimum de sens du devoir !
Justine ouvrit la bouche pour poser sa question lorsque ...

Bien l'bonjour, mes dames

L'Orléanaise retint un bond sur le côté mais oublia sa frayeur et ce qu'elle voulait demander à Léah lorsqu'elle vit la clef. La dame qui venait de lui foutre la trouille ne semblait pas s'en être aperçue et continua à débiter ses paroles, causant un petit sourire amusé sur les lèvres de Justine. Ainsi, il n'y avait pas qu'à Montperthuis que les gardes avaient un peu d'humanité ! Fort bien ... Avec un peu de chance, veiller sur Yla à Ménessaire serait même amusant.
Alors qu'elle continuait à écouter la dame de l'entrée, Justine ne put s'empêcher de voir en elle Euphélie, sa propre dame-à-tout-faire de Montperthuis qui était également une vraie pipelette et qui avait exactement la même réaction quand elle s'en rendait compte. La dame d'atours de l'Invitée adressa un grand sourire à la femme et le carrosse se remit en route vers l'entrée, emmenant une demoiselle qui avait tout oublié de ses interrogations passées.

Messages : 6 Date d'inscription : 03/07/2009

Les grilles du chateau s'ouvrirent enfin après qu'une domestique soit venue s'excuser. Le carrosse entra dans la cour, et finit par s'arrêter. La vicomtesse poussa un soupir, avant de se lever avec difficulté.

Justine, si cela ne t'ennuie pas de passer devant pour m'aider à descendre...

Elle laissa sa dame d'atours descendre, prenant sa canne de la main droite pour préparer l'atterrissage sur le sol bourguignon. Aristote qu'elle haissait être dépendante de quelqu'un de la sorte, le souci étant qu'elle en avait pour un moment à devoir compter sur Justine ou Rhân.

Messages : 21 Date d'inscription : 31/08/2007

Comme de bien entendu, Juliette avait mené ces dames vers les chambres

» arrivee d'Emmaline