lettre de remerciement

Aéliana était arrivée en Flandres, au domaine de Ath.

Après avoir pris possession de sa chambre et s'être refait une toilette, elle se décida avant que Sa Dame la demande, d'envoyer une missive de remerciement à Sa Grâce La Duchesse Armoria.
Aéliana alla au bureau qu'on lui avait laissé dans la chambre. Elle chercha du papier, de l'encre et bien entendu une plume.
Plume de bonne qualité, il faut l'avouer. On ne lui manquait pas de respect apparemment.

Bon, voyons, comment comencer ?
Ah oui, tout d'abord en me présentant puis en donnant l'expéditeur.

Elle fit grisser la plume sur le papier quand elle commença à écrire.
Une goûte tomba sur le papier.

Arf, cette plume est bien belle, mais elle est neuve aussi. Il faudra que je fasse attention. Me voilà bien en plus, maintenant je salis le papier. Mais où ai je la tête ? Surement pas sur mes épaules aujourd'hui. Heureusement que c'est Delta qui marchait et non moi, sinon nous ne serions pas arrivés.

Après avoir bien maugréé, Aéliana continua à écrire ses remerciements.

Citation :

Baronnerie de Ath, en ce 1er septembre de l'an de Grâce 1455

De Aéliana, Dame D'Atours de Dame Mormynette Gilraen de Saint Ange (dame de Zoutenaiie et D'Irchonweltz).
A Sa grâce La Duchesse Armoria d'Ylfan, Duchesse d'Arnay et de Saulieu, Baronne d'Ath, Pair de France

Votre Grâce, je me permets de vous écrire cette missive pour vous remercier.

Vous remerciez de m'avoir donner la possibilité de participer aux festivités qui ont eu lui en Votre domaine, duché de Saulieu, en le Château de Menessaire, le Samedi 18 août de l'an 1455.

Vous remerciez de m'avoir permise à courir au près de Vous à la course Equestre de ce jour.

Vous remerciez enfin et surtout de m'avoir offert un cheval de Votre domaine. Un cheval de qualité et de beauté incomparable. Il se donne Delta.

Je puis vous affirmer que j'en prends grand soin et qu'il m'a déjà rendu bien des services.

En espérant que cette missive ne soit pas un affront, veuillez croire en ma loyauté de personne.

Aéliana.

Avec un grand soulagement rempli d'admiration :

Enfin, c'est fini, il me faut trouver maintenant le colombier pour l'envoyer. Espérons que les pigeons Flammands soient aussi bons que les Bourguignons pour trouver le chemin du destinataire.

Aéliana sortit et n'eut même pas le besoin de demander la localisation du colombier, il était inévitable de le trouver à l'entrée du château.
Il était magnifique, d'une grandeur incroyable, cela montrait bien la grandeur des Terres des propriétaires de ce lieu.
Aéliana était indécise. Un pigeon trop gras ne pourrait faire le parcours assez rapidement. Mais un pigeon trop mégrichon, il ne survivrait pas non plus. Il faut un certain équilibre, c'est inévitable.
A peine eut elle cette pensée, qu'un extrément de pigeon tomba non loin de la main de l'intruse.

En voilà des bonnes ...

Aéliana ne put terminer sa phrase qu'un autre pigeon avait surement eu des cours de viser. Il ne la loupa pas, lui !

Non de non, ce n'est pas croyable, espèces de **** ! A croire qu'ils ont une dent envers des gens qui ne sont pas d'ici !

Avec un regard noir, Aéliana prit le premier pigeon qu'elle trouva, tant pis pour l'aspect. Elle sortit au plus vite de ce lieu tant dangereux et accrocha le message.

Aller oust pigeon, trouve Sa Grâce la Duchesse Armoria en Bourgogne et apporte cette missive.

Aéliana le lança puis retourna à sa chambre. Elle devait se changer.

Un pigeon vint se poser, épuisé, sur le rebord d'une fenêtre, où attendait un autre pigeon. Ils se mirent à piailler tous deux, attendant qu'on leur ouvre, afin de délivrer leur message.
Ce dernier portait, accroché à la patte, cette missive :

Citation :

Chère Duchesse Armoria,

Je me permets ces quelques lignes pour vous faire parvenir mes félicitations quand à vos récentes fiançailles avec son Altesse le Prince de France.
Veuillez excuser cet envoi tardif, mais je ne savais trop comment vous écrire.
Je vous souhaite une longue et heureuse vie à tous deux, même si son Altesse ne me connait point.
J'espère vous revoir, ne serait-ce que lorsque vous viendrez pour la naissance de mon frère ou de ma sœur, ce qui ne saurait tarder.

Damoiselle Zya de Saint Ange-Gilraen, votre « petite-fille » de neuf ans.

De quelque part en Flandres, le long du trajet d’escorte de son Altesse le Dauphin,

Fait le 5 septembre de l’an de grâce 1455.