Petite soirée entre amis (ou presque) - 13 août 57

Elle regarde Pierre, le gris disparaissant petit à petit de son regard, l'écoutant en souriant se présenter

Je suis Pierre, duc de Roanne d'Azayes et j'ai l'intention de prendre Dami pour épouse répondit-il à la belle brune, effleurant d'un baiser les cheveux de sa mie.

[Cuisine de Menessaire]

Ulrich avait un temps pensé à se faire accompagner par Krystel en la cuisine, mais il avait peur de se montrer trop à l'aise en ce lieu pour quelqu'un sensé n'avoir jamais touché une casserole...

Il se hâta donc, rassembla la liqueur de poire, du gingembre, et de la menthe fraiche...
Il versa une demie bouteille de liqueur dans un grand verre, pila la menthe, et le gingembre; puis les jeta dans le verre... il touilla furieusement le tout; et servit le mélange dans les verres...

[Salle de réception]

Ulrich entra dans la salle de réception, et tendit un verre à la damoiselle...

Voici, Dame, l'Iceberg, dont je ne puis vous donner la recette, puisqu'elle est un secret que ses détenteurs conservent jalousement... Le mélange n'est pas parfait, puisque la réalisation de ce breuvage prend normalement plusieurs mois de macération...

Il fit une petite inclinaison devant la Damoiselle, et lui sourit, sans oser la regarder dans les yeux...

Accepteriez-vous de me narrer un peu comment vous vivez vos charges? Vos collègues sont-ils bons avec vous? Vous voyagez un peu pour le plaisir lorsqu'elles ne vous accaparent point?

Ulrich leva son verre en direction de la Damoiselle...

A quoi boirons-nous?

Sa mission de distraire la jeune flamande avait été remplie par l'un des invités, et du coup, elle avait été mise un peu à l'écart. Aussi, en écoutant d'une oreille distraite ce qu'ils se disaient, avait-elle davantage surveillé ce qui se passait autour de sa mère.

Lisant sur son visage à livre ouvert, elle marmonna quelques mots d'excuses aux deux jeunes gens, qui ne les entendirent peut-être pas, et alla rejoindre Armoria, s'arrangeant pour passer auprès d'elle et saisir sa main dans une douce caresse, pour la réconforter.

Elle se mordit l'intérieur de la joue, le vert de ses yeux se faisant plus vif : elle avait une sainte horreur qu'on peine sa mère, et avait grand mal à ne pas faire la leçon aux responsables de cela.

Rodrigue réprima un soupir intérieur en s'approchant du buffet, constatant que certains avaient déjà commencé à se servir avant même que la Princesse n'eusse donné le signal de l'ouverture du Banquet.
Décidément, les bonnes manières semblaient se perdre, songea-t-il.

Mais il était là pour veiller au service, et prit une grande inspiration avant d'annoncer :

Citation :

Votre Altesse,
Mes Dames, Mes Sires...

Si vous voulez bien vous approcher du buffet où vous attendent les Mises en bouche...
Vous y trouverez :
Cascade de Fruits de saison
et Assiettées de Macis (écorce de la noix de muscade)

La suite du dîner sera servie aux tablées.

Excellent festoiement.

Le petit bonhomme si jovial habituellement avait annoncé cela d'une voix ferme mais à laquelle il manquait sa chaleur habituelle.
Il honorerait ses engagements, tout comme Clothilde de Laveissière et de Bost le lui avait demandé, et l'avait fait elle-même.
Il veillerait au service des plats et aux interventions musicales.
Mais il ne faisait aucun doute qu'il lui manquerait ce soir sa joie habituelle...

Sa Grandeur, Nebisa de Malemort, Comtesse de Ségur, Vicomtesse de Chabriéres, Dame de Sigloy, Douairiére de Sigloy, Maréchal D'armes Royal...

Avec une fugitive mimique agacée, la Malemort peste en silence contre cette vilaine manie des entrées solennelles qui la privent d'une arrivée discrête quand elle se sait en retard de plusieurs heureus...

La faute aux routes bourguignones mal fichues... bah vi, sinon elle se serait pas perdue à la sortie de Dijon pour finir presque en Savoie avant qu'un aimable gardien de chêvres ne lui indique le bon chemin...

Enfin bref, elle était là et c'était l'essentiel !

Euh... bonsoir la compagnie ! J'ai vu de la lumiére alors je suis entrée... et... euh... on avait pas une cérémonie de prévue ? Oh mais... est-ce bien de la prune que je vois par là bas ?

Plus que l'arrivée des premières notes du festin, plus que la tonitruante annonce de l'arrivée de Nebisa, ce fut le contact d'une petite main contre la sienne qui la fit réagir et sortir de sa torpeur.

Elle fit en sorte, tant bien que mal, de se tricoter un sourire : elle se devait à ses invités, même si au fond, la dernière chose dont elle avait envie était de rester ici.

Oh, Comtesse, le bonsoir, nous n'attendions plus que vous. Et Snell, songea-t-elle. Je vous laisse prendre place, je dois sortir un instant.

Et de sortir pour aller à la rencontre d'Eusaias, qu'elle ne fut pas longue à trouver. Sitôt face à lui, elle leva une main.

Non, ne dites rien, je pense que vous en avez suffisamment dit pour ce soir. La Comtesse Nebisa vient d'arriver, et nous allons procéder à des octrois de seigneuries sur mes terres. De ces octrois, je comptais vous en proposer un, à titre de remerciement. Mais ce soir, vous avez insulté l'un de mes hôtes, et sous mon propre toit, devant moi, sans chercher à savoir ce que cela pourrait me faire.

Elle parlait d'une voix sans timbre, sans trop chercher à reprendre son souffle. Chez elle qui aimait à moduler ses paroles, c'était le plus grand signe d'amertume qu'elle pouvait laisser paraître.

Voici des mois que j'espère ce moment, que j'espère et prépare ce qui va se dérouler ce soir, même si la soirée en elle-même est improvisée. Cet octroi, c'était en toute sincérité que je vous le pensais faire. Vous pensez bien que mon état d'esprit a changé, Eusaias. De ce que vous ferez par la suite, se décidera si ledit octroi sera reporté... ou annulé.

Elle tourna les talons et repartir à l'intérieur, fermement décidée à ne pas lui laisser le temps de répondre et manifestant dans toute son attitude que s'il tentait de parler en cet instant précis, elle ne l'écouterait pas.

Une fois revenue dans la salle de réception, elle avança jusqu'au milieu.

Loreleï, Damisella, Krystel, venez toutes trois à moi, je vous prie.

Les amis arrivaient, qu'elle accueillit d'un sourire, puis ce fut l'arrivée annoncée de Nebisa.

La princesse sortit rapidement, revint encore plus vite puis prit la parole

Citation :

Loreleï, Damisella, Krystel, venez toutes trois à moi, je vous prie.

Lalaouille! elle regarda autour d'elle d'un air égaré, où se cacher? L'algarade avec Eusaius n'avait pu échapper à son regard, faire un scandale dans les salons de leur Princesse, risquait de lui valoir une sévère remontrance, voire plus.
Mais pourquoi appelait-elle aussi la jeune étrangère au drôle d'accent ainsi que Loreleï.
Elle jette un regard angoissé à Pierre, puis se reprenant elle se redresse et s'avance se morigénant intérieurement

*Faut savoir assumer ses actes, alors maintenant, assumes. Arf.......*

Il regarde la princesse se placer au centre de la pièce, puis elle appelle plusieurs noms, dont celui de sa douce.

Surprit, il la voit se tourner vers lui, puis se diriger vers la princesse, il observe la scène, il y a eu cette esclandre tout à l'heure, la princesse voudrait elle remettre les choses au clair ?

Il reste près de Tequila, membre des 45 et attend la suite.


( hrp absent pendant 15 jours, Pierre parlera et agira par la bouche de damisella )

Elle regarda de droite et de gauche quand sa mère les appela. Elle ? Mais pourquoi elle ? Tout le monde allait la regarder ! Etait-ce l'une de ces leçons de vie que sa princesse de mère aimait parfois à donner ? Mais quand sa mère ordonnait, Loreleï obéissait... Aussi prit-elle son courage à deux mains, et les joues rosies, le regard modestement baissé, alla-t-elle se placer devant Armoria.

Me voici, mère.