Banquet et bal

La jeune femme observa le Dauphin du coin de l'oeil tout en le conduisant vers les autres danseurs. Elle glissa son mouchoir sous sa ceinture.
Elle entendit de grands cris, puis vit les enfants de la Duchesse Armoria quitter la salle en courant, sous les regards de la plupart des invités.

Puis elle attira le jeune prince parmis les danseurs et entreprit de lui apprendre quelques pas.

Comme vous l'avez demandé, nous allons y aller doucement... La musique est assez difficile à suivre.

Puis elle baissa la voix.

Je vais diriger au début. Vous verrez, c'est facile, on apprend vite.

les émotions sont terminees,verbam est sain et sauf,emma va se refaire une beauté et pour vite rejoindre son bien aimé et aller au bal.
il a revetu son costume d'apparat ,elle le devore des yeux puis se laisse mener dans la salle de bal.
Beaucoup de couples evoluent deja sur la piste . ils saluerent quelques connaissances puis entamerent une danse d'un rythme assez relevé .
ils dansent sans se quitter du regard , ils sont a present seuls au monde .
C'est la troisieme fois seulement qu'Emma participe a un bal de cette envergure ;verbam sait la mettre a l'aise au milieu de toutes ces personnalites de la noblesse .
la musique accelere,emma tourne,tourne ,elle rit ... ,de bonheur surtout.

Leurs doigts se nouèrent, et la magie opéra, rendant la conjugaison de leurs mouvements limpide et harmonieuse. D'aussi loin qu'il se souvenait, cela avait toujours été le cas, dès la première fois. C'était entre les tables des Milles Plaisirs de l'Ivresse, à Bayeux, accompagnés des rires joyeux et des battements de mains d'une dizaine d'habitués du lieu.
Qu'aurait-pensé le sage ami de sa cavalière du voyage imaginaire dans lequel son esprit décida de se laisser vagabonder ? Sous les yeux de Vinkolat, le visage de la jeune honfleuraise qu'elle était alors se superposa à celui de la femme que Kirah elle était devenue. Quelques ridules discrètes au coin des yeux ajoutaient aujourd'hui à son charme, une petite cicatrice avait fait son apparition sur la joue droite, souvenir de la bataille de Fécamp. Pour le reste, elle avait peu changé, ... n'était-ce son regard, qui s'était considérablement durci depuis leur première fois dans cette taverne de Bayeux.
Le vagabond qui le menait lui tandis qu'il guidait leurs pas et leurs mouvements, déposa avec douceur son regard sur celui de la jeune inventeuse d'Honfleur. Il n'avait pas disparu, simplement, ne ressurgissait-il quand certaines circonstances...

L'orchestre cessa de jouer ... et Vinkolat se retrouva à dévisager Kirah d'une fort curieuse façon.

- Heu ... Je me demandais comment te dire que ...
Il avait l'impression d'avoir les joues en feu !Comment t'annoncer que ... Hem ... Je vais commander au maître-charpentier qui vit sur mes terres de venir réparer le toit de Neaufles...
Idiot !
- ... et je me demandais comment t'annoncer ça sans que tu ne le prennes pour un élément de mon nouveau répertoire...

Il se recomposa à toute vitesse un sourire, pour conclure :
- ... mais le plus simple est que je te dise dès l'abord que j'attend rien en retour, non, pour échapper aux sarcasmes ?
Son sourire perdura, sincère et enjoué, ... mais il se demandait pourquoi l'orchestre mettait tant de temps à enchainer !

Non ça va Torox répondit-elle.
Alors racontes-moi. Qu’as-tu fait ? As-tu gagné ?

La danse lui avait apporté la meme ivresse qu'au premier jour lorsqu'elle prenait ses lecons dans la taverne de sa soeur à Bayeux. Les milles plaisirs de l'Ivresse, ivresse des sens, ivresse des corps, ivresse des mots... Tournoiements, courbettes, sauts et voltes, battements, une mesure, deux temps, perpétuel recommencement, plaisir renouvelé. Amusant que ca soit souvent au bras de son cavalier des premiers jours qu'elle retrouve ce sentiment. Pourtant, les cavaliers n'avaient pas manqué depuis. Un instant, dernier tourbillon, la danse s'arrete. Et Vinkolat qui la fixe bizarrement... Un peu comme lorsqu'a Bayeux il allait.. Inconsciemment, sa main se porte à sa hanche à la recherche de... puis peu à peu, elle revient au moment présent. Sa main ... non pas ici... ce serait de mauvais aloi. Il lui fallu un moment pour reprendre pied dans la réalité.
Vinkolat bredouille quelques mots devant elle mais ils ne parviennet que partiellement à elle... "maitre charpentier""Neaufles""rien en retour"... Cela signifierait-il que ... Gagné, le toit de Neaufles ne serait pas à ses frais... mais qu'est ce qui avait donc pu le décider à lui accorder cette réparation. Aussi discrètement que possible, elle le dévisagea, les sourcils presque froncés pour tenter d'y comprendre quelque chose.

Ah ? parce que tu pensais me demander quelque chose en retour inialement ? Est ce donc ainsi que tu enjoles tes conquetes habituellement ? Pourtant, ne t'ai je pas dit qu'il ne servait à rien de te faire les dents avec moi ?
Neaufles va donc retrouver un toit ? sans condition aucune de ta part ?

Croisant les bras, elle continue à le dévisager mais vertement cette fois... semblant calculer quelque chose... qui sait ? peut etre se demande-t-elle si l'offre perdurera une fois que son suzerain saura qu'elle compte reprendre ses expériences sous peu... Cependant quelque chose l'intrigue...
Est-ce si compliqué de me l'annoncer que te voilà presque aussi rouge que je devais l'etre sous tes taquineries de tout à l'heure ?

Floryne de Loisel a écrit:

Non ça va Torox répondit-elle.
Alors racontes-moi. Qu’as-tu fait ? As-tu gagné ?

Ben non , j'ai perdu au deuxieme tour contre le general Wolfar . Verbam lui a battu Georges.

Totox ne put retenir un sourire.

Tien il est ou celui la ?

Sinon les joutes se sont finies sur la victoire finale de Wolfar. J'ai perdu contre le champion ca m'aidera a digerer. Et toi qu'as tu fais de bon ?

Je n'ai rien fait de spécial. Je suis restée à table à t'attendre en regardant l'assemblée.
Il y a du beau monde ce soir. Mais le bal n'est pas encore commencé.

Leitmotiv fut surprit par ce petit baiser.

Qu'est ce qui t'arrive Am?C'est quoi ce baiser?

C'est les nobles qui t'impressionnent?

C'est pas un baiser pour accueillir chaleureusement son époux.

Sans lui laisser le temps de répondre,il la pris par la taille et l'embrassa.

Ma chère, voilà ce que j'appelle un baiser.

Vinkolat éclata de rire : cette scène, lui faisait remonter le souvenir d'une autre en tout point similaire, si ce n'est que la salle de bal de Menessaire était moins venteuse que les remparts de Gisors !
Les larmes aux yeux, il posa doucement la main sur la couture de la robe de son amie, - à force, il était certain qu'il pourrait la saisir les yeux fermés à présent, et des doigts la tritura légèrement :
- Je me demande ... Cette robe ... Ne provoquerait-elle pas chez toi une sorte de ... surdité ?

Il caresse doucement du doigt le pli du haut de la manche, fixant ses doigts comme si il se concentrait sur cette tâche
Je m'en souviens, tu la portais quand je t'ai offert Neaufles ... Tu la portes ce soir alors que je t'offre un toit ... Et à chaque fois, tu n'entend que partie de mes mots ...

Il la regarde, taquin, tiraillant maintenant l'étoffe
- Je me demande si pour le bien de tes oreilles ...

Le Dauphin se laissa conduire un temps par la bien attentionnée Eleonore.

Etes vous habituée à ce genre d'évenements ?

D'une petite tappe amicale sur le bout de ses doigts, elle lui fait reculer la main
Bah les pattes mécréant ! Non non, je ne te donnerai pas de nouveaux motifs à aiguiser ton imagination ! Les abreuvoirs de Bayeux et la ruine de ma garde robe par tes soins y ont suffit. Et mes oreilles vont très bien, c'est toi qui choisi mal tes moments ! Ah tu as un sens de l'a-propos parfois... Tu propose un test d'oreilles maintenant ? après la vue et la pensée, l'ouie ?

Un sourire mutin lui vient aux lèvres
Qui sait... peut etre aurai-je ainsi des détails de ce qui ne se murmure normalement qu'entre hommes de bonne composition...

Taquineries et sarcasmes faisaient partie de leurs joutes verbales depuis qu'ils se connaissaient. Aux yeux du spectateur, cela aurait pu porter à confusion sur les relations qu'entretenaient les deux normands. Ils auraient cependant été surpris s'ils avaient connus tout le détail. Il ne s'agissait là que d'un jeu pour eux, rien de plus. Chacun allant trouver de son coté les plaisirs ephémères des étreintes.
La musique recommencant à nouveau, elle fit mine de prendre un air impérieux
Je crois percevoir les vibrations sous mes pieds d'un nouvel air messire, mais je ne l'entends points.

Elle lui tend une main vive
Vous m'avez proposé cette 2e danse, contez m'en donc le son et la chanson puisque je n'entends point que par votre voix....

Elle attendit ainsi que démarre cette nouvelle danse, voulant profiter pleinement de celle-ci et sachant que bientot il lui faudrait se retirer, la route du retour vers la Normandie était plutot longue et elle ne pouvait trop s'attarder avant de rejoindre ses terres.

La jeune femme conduisait encore le Prince, mais de moins en moins.

Vous apprenez vite!

Puis elle répondit à sa question.

Je vais à ces festivités quand il m'est possible d'y aller. Mais en Toscane, il arrivait souvent que des bals étaient orgonisés juste pour le plaisir de se retrouver.

Elle afficha un sourire taquin.

Et il était aussi dans l'idée d'épater le voisin, d'étaler son pouvoir et sa puissance. Mon oncle, puis mon cousin ne faisant pas exception à cette petite "tradition".

Archibaldane regardant les danseurs, a un peu la tête ailleurs, mais reprenant ses esprits elle répond à Gaborn...

- Comment pouvez-vous dire que vous ne comptez pour rien allons... Je vous considère comme un ami, vous le savez bien. Oui, je serai fort heureuse de vous voir en mon domaine. Je m'empresse de pousser les artisans afin de terminer les travaux et j'organiserai une fête et j'espère bien que vous y viendrez. Je me sens un peu comme faisant tache parmi tous ces messires et toutes ces dames... Ma noblesse n'est que de prière, tandis qu'eux le sont, comme mon ami Wolfar par leur mérite. Savez-vous ce qui agace prodigieusement le baron de Cudot ? C'est quand je l'appelle...

Et elle lui glisse dans l'oreille...

- Wolfy... Il me fait la tête à chaque fois, ce grand fou ! Comme si vous, vous vous mettiez en colère quand je vous appelle mon "Con d'étable"...

Et Archie se met à rire, aussi discrètement que possible...

D'un geste lent, ignorant la tappe, il laissa à ses doigts le temps de terminer leur chemin sur la manche de sa cavalière avant de prendre la main offerte dans la sienne, Enfin, offerte, comme on peut offrir un ordre !s'amusa-t-il.
Suivant le ryhtme, il les entraina à nouveau tout deux en mouvement, sans un mot tout d'abord, avant de se pencher vers elle et de lui chuchotter :
- La chanson parle d'un homme qui gagne le coeur d'une femme, strophe par strophe. Comme la moitié d'entre elles tu sais, l'autre moitié évoquant les soupirs conquérants d'une dame pour un coeur masculin.
Mais celle-ci à ceci d'amusant qu'elle conte l'histoire d'un homme qui parvient à ses fins, petit à petit.

Il approche ses lèvres à lui toucher l'oreille
-Il gagne d'abord ses yeux, puis ses pensées, puis ses oreilles ...

Il contient difficilement un rire
-Je te raconte la suite ?

Armoria assista au départ précipité du Duc George. Elle leva un sourcil, interloquée : partir sans saluer n'était guère dans les habitudes du Berrichon... Elle se dirigea vers Gaborn, posant au passage une main caressante sur l'épaule de Morgennes. Elle remarqua le Dauphin en train de danser en compagnie d'Eleonore : même s'il semblait se débrouiller assez bien, il semblait que le jeune garçon n'avait pas de maître à danser. Elle se promit d'en toucher un mot à son promis.

Une fois auprès de son ami, elle sourit à Archibaldane.

Veuillez m'excuser, dame Archibaldane, je viens pour un enlèvement... Je vous emprunte Gaborn quelques instants, mais je vous promets de le libérer en bonne santé.

Se plantant devant Gaborn, elle lui adressa une mimique espiègle.

Je viens t'inviter à danser, puisque tu ne le fais pas, fit-elle sur un ton de reproche volontairement mal joué.